Paon•ARDIF 

Très belle estampe représentant la méacnique sous l'emblême du paon. Signé ARDIF et numéroté 19/50, timbre sec "Idem papier Art urbain"

Ardif est un jeune street-artiste qui colle ses dessins depuis un an dans les rues de Paris. Il utilise sa formation d’architecte pour donner vie à ses créations, mi animales, mi machines, au travers de tracés à la précision déconcertante. De ces rouages il dit lui-même faire ensuite « de la dentelle », faisant ressortir les mécanismes de ces structures mécaniques grâce à la texture des murs.

Son travail, à la fois animalier et steampunk, retient l’attention par la débauche de temps et d’énergie qu’il suppose, mais aussi par les interrogations qu’il laisse en suspend, montrant l’équilibre précaire existant entre l’Homme et la Nature.

Artiste similaire : Shepard Fairey, Banksy, JR, Vhils, Kaws, Invader, JonOne, Icy & Sot, Felipe Pantone, Jérôme Mesnager, Miss Tic, Levalet, Blek le Rat, Brusk, D*Face, Paul Insect, Pure Evil, C215, Speedy Graphito, Set, Dran, Arsham, Brainwash, Sandra Chevrier, Rero, Ludo, Zevs, Kaws, Mr Chat, Matt Gondek, Andre Saraiva ...

D'où vient cette oeuvre? 

Cette estampe provient de la collection privée du feu Jacques Pelzer. Il était un saxophoniste et flûtiste de jazz belge, né le 24 juin 1924 à Liège et décédé le 6 août 1994 dans la même ville. Il est le père de la batteuse Micheline Pelzer qui tenait un club de jazz, le JP’s Jazz club, dans la maison où a vécu son père à Liège. 

Qui est Jacques Pelzer? 
Lorsque l’on descend dans la « boîte de jazz » chère à Michel Jonasz, on entend défiler le nom de jazzmen célèbres, principalement américains. On pourrait y ajouter sans peine une liste d’artistes de Wallonie dont les noms – Jaspar, Thomas, Putsage – riment peut-être moins bien avec Charlie Parker, Duke Ellington ou Oscar Peterson, mais dont les sons ont dépassé largement nos frontières ; c’est aussi le cas du saxophoniste et flutiste Jacques Pelzer.

Tenté par le solfège et le piano qu’il abandonnera par la suite pour s’essayer à la clarinette, à la guitare, à la flûte et à l’harmonica, le jeune Jacques Pelzer est curieux de tous les genres musicaux quand, à la fin des années 1930, il est pénétré par des airs de jazz. Alors qu’il est encore aux études, il fonde des petits groupes, tels « Swing and Sway »…, profitant encore de l’insouciance de son âge. Pourtant, les armées allemandes fondent sur Liège, et la famille Pelzer prend la route de l’exode pour finalement se réfugier à Toulouse. C’est là que l’adolescent reçoit son premier saxophone et qu’il tire ses premiers sons en tentant de reproduire le phrasé de Willie Smith. De retour à Liège à la fin de l’été ’40, le jeune musicien s’abstrait du monde en guerre en s’enfonçant dans l’interprétation de Duke Ellington, de Django Reinhardt ou en jouant du dixieland, avant de faire la rencontre de Raoul Faisant et du guitariste René Thomas. Quand les Américains libèrent le pays, ils découvrent un artiste qui joue la musique de chez eux et l’étudiant devient rapidement une vedette du milieu musical liégeois. Après « Session d’une heure », Jacques Pelzer joue avec les Bob Shots aux côtés de Bobby Jaspar, René Thomas et André Putsage… Avec ce dernier, il est l’un des premiers musiciens européens à s’attaquer au be-bop, mais, en 1948, le moment est venu de terminer des études en pharmacie et de s’installer.

La musique reprend cependant le dessus : pendant vingt ans (1950-1970), tout en tenant son négoce de pharmacien, le saxophoniste et flûtiste liégeois se rend à Paris, joue dans des clubs, est invité dans des jams et des galas, enregistre avec Lee Konitz et René Thomas, son complice. Il « fait » Comblain (1959), forme un quartette (avec René Thomas), est convié aux États-Unis dans des clubs où il joue aux côtés de Chet Baker… Avec le trompettiste américain, Pelzer enregistre plusieurs albums et participe à plusieurs tournées.

Pionnier du jazz à Liège, Jacques Pelzer revient jouer sur ses terres dans les années ’70, avec son cousin Steve Houben notamment, mais sa disponibilité et sa faculté à jouer spontanément dans la nuit liégeoise ne lui attribuent pas le statut auquel il aurait droit. Après des années plus difficiles, où l’inspiration fait parfois défaut, Pelzer se remet en question, forme de jeunes musiciens, contribue à lancer le Festival de Gouvy (1978) et entame une nouvelle carrière… (1986). À force de travail, il retrouve le son de son alto et se lance dans une tournée européenne qui lui vaut la reconnaissance d’un talent qui a mûri et régale les amateurs du genre. En 1991, alors qu’il fête 50 années de jazz, il est acclamé lors du premier festival de jazz de Liège et, en mars 1992, il est au centre d’un « meeting d’hommage » organisé, à Liège, au profit de la Fondation Léon Frédéricq, par le gratin des jazzmen du moment (Isabelle Antena, Guy Cabay, Bruno Castellucci, Jean-Pierre Catoul, Steve Houben, Eric Legnini, Micheline Pelzer, Jacques Pirotton, Toots Thielemans, Benoît Vanderstraeten, ou Pirly Zurstrassen), tous présents pour honorer « une légende vivante ».

C’est au moment où Liège ouvre sa « Maison du jazz », sous l'égide de la « Fondation Jaspar-Thomas », que Jacques Pelzer range définitivement son saxophone. Dans sa première implantation, la Maison du Jazz de Liège et de la Communauté française a donné le nom de Pelzer à la galerie où se tenaient cours et expositions.

Le paon et sa symbolique

En Chine, le paon est signe de paix, de prospérité et de beauté, ce qu’exprime son plumage paré de toutes les couleurs. En Inde, il y a 4 000 ans, le paon, déjà, est un symbole d’immortalité et de fertilité. En Occident, la chute et la repousse de ses plumes au printemps étaient interprétées dans l'art Chrétien comme un symbole de renouveau et de résurrection. Mais le paon possède une autre particularité : c’est un ami des sources. Il lui faut s’abreuver souvent et par conséquent vivre au bord d’une eau fraîche et vive. Il aime tant l’eau qu’il la sent venir : la veille d’un orage, le voilà qui pousse son cri prémonitoire, que l’on appelle « minhas » en Inde, ce qui signifie « la pluie vient ».

 Jusqu’au XVIIe siècle en France, le paon était le plat le plus raffiné servi sur les tables royales, tant pour la finesse de sa chair que pour son panache plumé. Dans les ornements de l’architecture et de l’art déco que l’on retrouve si souvent sur le littoral Atlantique français, il reparaît, symbole de l’élégance française et d’un art de vivre. 

Les paons et les fontaines vont toujours de pair. Buffon disait au XVIIIe siècle, "le paon serait le roi des oiseaux, si l’empire appartenait à la beauté et non à la force… ». Si vous voyez deux paons au bord d’une fontaine, vous saurez que c’est Jolival.

 
Le coup de ♡ d'Aurore 


 

Informations.

Dimension 
Info  Numéroté - Art contemporain 
Provenance Jacques Pelzer 
Condition Excellent état 
Prix €400

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